Helsinki et la côte ouest jusqu'à Kokkola
Comme nous avons des cartons bien spéciaux pour transporter
nos vélos couchés, il était important de les
retrouver à Helsinki pour notre trajet retour. Nous avions
donc contacté l'aéroport avant de partir à cette
adresse: travelpoint@airpro.fi.
Ainsi, nous avions l'assurance de pouvoir les laisser dans un
local réservé à la bagagerie (situé dans
le hall 3 arrivée).
Pour un mois de consigne pour nos deux
cartons, nous avons payé 60€.
A l'image du pays, l'aéroport d'Helsinki est très tranquille. Nous avons déballé et remonté nos vélos dans le hall de l'aéroport sans gêne aucune (il faut préciser que nous sommes arrivés à 3 heures du matin).
Sitôt les portes de l'aéroport franchis nous étions
impatients de nous élancer à l'assaut des forêts
et lacs.
Déjà, nous avions eu un aperçu
juste avant d'atterrir, tout ce vert à l'infini.
La piste
cyclable nous attend juste à la sortie de l'aéroport,
le trajet jusqu'au centre ville (environ 17 kms) est très
agréable, avec des larges portions en piste cyclable séparée.
Toujours une alternative « piste cyclable » |
Le port : nombreux gros bateaux pour Stockholm et Tallin ou les finlandais aiment faire une escapade à la journée (surtout pour faire des achats).
Étant à quelques jours de l'inauguration du « Velib parisien », nous étions curieux de tester le vélo libre service à Helsinki avant de rentrer. On nous a dit qu'il y en a 500 en circulation . Il suffit de mettre une pièce de 1€ ou 2€, que l'on récupère à la restitution (c'est comme le caddie du supermarché!)
La ballade de Helsinki jusqu'à Espoonlahti (lahti=baie) est
un régal (nous l'avions repérée sur internet)
:
pistes et chemins cyclables où se succèdent
criques et forêts de pins.
C'est sur ce circuit que nous
rencontrons le seul (autre) vélo couché en Finlande.
C'est la pleine floraison des lilas et muguet, il y a plus d'un mois de retard par rapport à la France.
Après une nuit dans le camping d'Espoo, nous prenons le train pour Salo.
Nous avons fait une partie de la route historique à partir de Tarvasjoki jusqu'à Turku, cette route est historique puisqu'elle était fréquentée autrefois par les paysans qui apportaient leurs récolte au port de Turku.
Turku a l'air d'être une ville très agréable à vivre. Ville nous explique qu'il y a 5% de suédois en Finlande, principalement concentré à l'ouest, le long de la mer Baltique.
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Incursion dans l'archipel de Turku (voir le détail sur
notre circuit dans Goofle earth), succession d'îles reliés
par des ponts.
Comme prévu, nous prenons le bateau à
Teersalo pour Hakkenpää pour filer ensuite vers le nord.
Quittant Turku un peu trop tard, nous pédalons très
dur pour arriver 15 minutes en avance à l'embarcadère
(le bateau part pile à l'heure).
Dans le bateau nous
rencontrons 6 autres voyageurs à vélo (mais une seule
voiture) dont un couple de Toronto.
Ce couple a loué vélos
et sacoches à Turku, ils ont l'intention de passer une semaine
d'île en île.
La femme est d'origine finnoise et a
vécu une partie de son enfance sur une île de
l'archipel, elle est très excitée à l'idée
de revoir son île natale.
Mais le mari n'arrête pas de
nous parler de la France. Par exemple, une des raisons qu'il invoque
pour parler des avancées de Finlande depuis 20 ans, est la
grande disponibilité des vins français en Finlande
aujourd'hui.
Forêts, forêts...Je pensais naïvement longer la mer, c'est comme ça avant chaque voyage, on rêve devant la carte et finalement c'est différent. Mais on est pas déçu pour autant, juste surpris.
Les maisons de bois sont mignonnes, surtout les rouges qui ressortent si bien dans le vert environnant.
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Les finlandais nous regardent discrètement, nous risquons
un bonjour finnois (hei ou terve).
Lorsque par hasard nous
prononçons juste (Terrrrvé), la conversation démarre
mais comme vous pouvez le deviner, elle s'arrête très
vite!
Nous arrivons à Rauma, classée patrimoine de
l'UNESCO pour ces vieilles maisons de bois.
Le centre historique
est assez calme et désert.
Fini le beau temps chaud. A 15h, nous regardons la température
sur un thermomètre qui va de -50 à + 50, il affiche
14°, a cela s'ajoute la pluie et le vent !
Nous arrivons au
camping de Yyteri. A notre satisfaction il y a une grande salle
fermée avec plusieurs grandes cheminées centrales et
possibilité de barbecue.
La plage de Yyteri est considérée comme une des
plus belle de Finlande.
L'après midi, une pluie diluvienne ne nous lâche pas.
A cinq heures nous sommes déjà arrivés à
notre camping prévu. Mais voyant que la pluie ne cesse pas,
nous trouvons sur notre carte une auberge de jeunesse situé à
20 km.
Une dame rencontré à l'entrée du
supermarché de la ville ne sait pas si cette auberge est
ouverte. Mais elle revient vers nous 5 minutes après pour nous
informer qu'elle est ouverte (entre temps, elle s'est renseigné
par téléphone).
Ainsi rassuré nous y allons
gaiement, bien que sous la pluie, on frôle souvent les 30
kms/h. Arrivés vers 19h, complètement imbibés,
nous trouvons toutes les portes fermées. Nous frappons à
la porte de 2 voisins, sans succès. La pluie ne cesse de
tomber, l'endroit est superbe mais désert.
Malgré
tout, nous avons de la chance car le hall de la réception est
spacieux et protégé de la pluie, nous nous y
installons.
Un peu plus loin les toilettes et lavabos sont
ouverts, c'est du camping « sauvage » de grand
luxe !
Par contre, il y a tellement de moustiques que nous sommes
obligés de dormir avec nos moustiquaires de têtes. Ce
sera une nuit de tempête.
Au petit matin, nous étalons toutes nos affaires au soleil,
et nous constatons toutes nos piqûres.
Le personnel de
l'auberge arrive, étonné de nous voir ici, nous propose
de faire bouillir de l'eau pour notre café.
C'est là
que nous apprenons que la réception de l'auberge ferme à
18h.
Le camping familiale de Kaskinen est un des meilleurs campings où nous avons séjourné, bien équipé pour seulement 10€.
La cuisine est souvent un lieu d'échange, surtout dans les petits campings. Ce soir là nous discutons avec un couple de Hammelinen en vacances. Le monsieur parle un anglais pas très sûre, mais nous sommes très touchés par les efforts qu'il déploient pour communiquer. Apprenant que nous allons faire un périple en laponie, il nous dit de faire attention au « wire » dans la forêt, nous finissons par comprendre qu'il veut dire « fire », il nous dit que le son « f » est très peu utilisé en finnois (déjà leur pays s'appelle « Suomi » !) Nous partageons du fromage et des fraises dont c'est la pleine saison.
Vaasa est une ville jeune et dynamique.
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Markus, notre deuxième hébergeur grâce au site « Warm Shower » tient à venir à notre rencontre et faire les derniers 40 ou 50 kms avec nous. Grâce à notre carte sur le GPS, nous lui donnons un rendez-vous précis, à l'intersection de deux routes à 14h. Mais il ne se montre pas jusqu'à 14h30. Nous sommes donc allés directement chez lui. Il habite à Uusikaarleppy, une petite ville de 3000 habitants, en nous entendant parler français en bas de chez lui, il nous appelle (n'ayant pas de cartes suffisamment précises, il s'était trompé d'intersection, lui aussi vient de rentrer depuis 10 minutes).
A minuit il nous emmène faire le tour de sa ville, bien qu'il fasse grand jour tout le monde dort. Cela fait une drôle d'impression de se balader dans ces rues désertes, les maisons n'ont pas de volets, il y a juste quelques stores de temps en temps, les habitants ne sont pas gênés par la clarté de la nuit.
Markus est né ici, il nous montre sa maison natale, ces parents habitent encore cette ville. Il travaille à 100m de chez lui.
C'est avec Markus que nous irons a Kokkola, notre allure est un peu lente pour lui. Il faut dire qu'il est passionné de vélo de course (cela lui a permis de perdre quelques dizaines de kilos depuis 3~4 ans). Il projette un voyage en Suède en prenant le bateau à Turku.
Après un déjeuner à 15h30 avec Markus, nous sommes contents de prendre le train direct pour Rovaniemi , en passant par Oulu, et découvrir le paysage du cercle polaire