LES COMMERCES
Depuis quelques années, le pesos convertible a remplacé le dollar. Ainsi deux monnaies circulent conjointement dans le pays : le pesos convertible, qui a la valeur d'un dollar et le pesos national. En général, les gens considèrent qu'un pesos national équivaut à 4 centimes de pesos convertible.
Afin de vivre comme les cubains, il est intéressant d'avoir les deux monnaies (bien que certains cubains nous disent que pour nous, il est inutile d'avoir des pesos nationaux).
Dès le début, nous changeons dans une banque de la Havane 50 euros en pesos national, soit 1 150 pesos . Cette somme est largement suffisante pour cinq semaines de vacances. Avec cette monnaie, nous achetons des fruits et légumes, glaces, gâteaux, pizza sur les marchés et échoppes de rue et chez les particuliers sur le pas de leur porte. Le plus difficile pour nous est de détecter ces restaurants et petites boutiques authentiques, car, en général, il n'y a pas d'enseignes. Il nous a donc fallu un certain temps pour acquérir des repères.
Le pesos convertible, sert à payer l'hébergement, les restaurants privés et certains restaurants de l'État et les courses dans les « tiendas » (bouteille d'eau minérales, Tukola...).
A ces deux mécanismes s'ajoute celui de « carnet de rationnement », en principe réservé aux cubains. On nous dit que personne ne peut mourir de faim grâce au carnet de rationnement. Celui-ci permet à chaque cubain d'acheter les produits de première nécessités (riz, haricots, oeufs....) à très bon marché, en pesos normal. Pour avoir plus, l'achat se fait à un tarif supérieur, mais toujours en pesos normal.
On nous explique que les tiendas (magasins) ont ouverts il y a une quinzaine d'années. Au début on payait en pesos normal, après c'est passé en convertibles. On y achète tout ce qui n'est pas de première nécessité. Le petit savon pour la toilette par mois prévu dans le rationnement ne suffit pas. Pour le savon, l'État achète les matières premières à l'étranger, aussi en dehors du rationnement, les savons sont vendus dans les tiendas en convertibles. Le problème est qu'il n'y a pas assez d'exportation, donc pas assez d'entrée d'argent, et beaucoup de dépenses avec la santé et l'éducation.
La ruée vers la tienda |
L'essence se paye en convertibles, un litre de diesel est 0,75 pesos convertibles. La cherté de l'essence pour les cubains explique pourquoi il y a peu de circulation automobile, c'est bien pour la planète!
Un vendeur de viande nous dit qu'une livre de viande équivaut à 17 pesos national.
Bien évidemment, les cubains touchent leur salaire en monnaie nationale. Seulement quelques catégories, comme les employés de banque et certaines agences touristiques, touchent une partie de leur salaire en pesos convertible.
Les files d'attente sont bien organisés, à l'arrivée d'une nouvelle personne, celle-ci s'informe de qui est dernier. Ainsi, pas besoin de rester en rang.